AndrŽ KARQUEL Biographie
I. SA VIE
AndrŽ KARQUEL
1890 - 1969
Ce penseur moderne est difficilement classable,
sinon par rapport ˆ une grande lignŽe de Philosophes anciens comme Aristote,
Roger Bacon, Francis Bacon... ou, plus proches de notre Žpoque, Paramahansa
Yogananda, Krishnamurti...
Les plus humbles voyaient en lui en homme Bon, un Žrudit, un philosophe, d'autres un ŽsotŽriste, un humaniste, un hermŽtiste, un alchimiste, un ma”tre, un sage, un Homme rŽalisŽ,... Lui ne se dŽfinissait pas, se contentant d'ætre... prŽsent aux Autres. Ceux qui l'ont connu le dŽcrivent comme un homme grand et de belle stature, se tenant trs droit, toujours souriant, qui en imposait doucement par sa ma”trise de soi et son calme olympien. Non seulement il regardait les autres, mais il les voyait. Son abord Žtait trs chaleureux.
ƒcoutons ce que nous en dit Jacques Duchaussoy qui rŽdigea sa premire biographie dans les annŽes 70[1] : "La mission de AndrŽ Karquel fut d'aider les hommes ˆ se dŽbarrasser de leurs divers conditionnements en dŽfaisant "fil par fil", selon son expression favorite, l'enveloppe qui emprisonne leur esprit. C'Žtait sur un plan adaptŽ ˆ l'Žpoque actuelle et ˆ notre conception occidentale, une prŽsentation comprŽhensible et applicable par chacun de l'Žternelle VŽritŽ qu'Žtait de son c™tŽ venu proclamer le cŽlbre Krishnamurti. Mais ce dernier exposait sa rŽalisation personnelle avec une austre sŽcheresse difficilement acceptable par la masse occidentale, car lui aussi, trop en avance sur son temps, annonce ce qui pourra, souhaitons-le, tre compris et assimilŽ partiellement par l'humanitŽ de l're du Verseau. "
Suivons le parcours d'un tre d'exception...
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"Je suis venu pour vous aider ˆ tres libres"
De bonnes bases pour l'existence.
AndrŽ KARQUEL na”t ˆ Belfort le 18 fŽvrier 1890, d'une famille originaire du Morbihan avant la RŽvolution.
Il fait de brillantes Žtudes, se forme ˆ la composition musicale auprs de Vincent d'Indy.
Il pratique toute sa vie les arts : composition musicale, peinture, poŽsie, littŽrature.
Lors de la premire guerre mondiale, comme officier d'aviation, un Žtrange ŽvŽnement survient. Sur le point d'tre abattu par l'avion adverse, une voix intŽrieure lui sauve la vie. Elle lui intime une manÏuvre qu'il n'avait jamais pratiquŽ auparavant !
Un passage de son Ïuvre, ˆ propos de Saladin et de Gui de Lusignan, fait curieusement Žcho ˆ cet incident : "Tous deux avait senti plusieurs fois dans les combats, la prŽsence trs proche de la mort qu'un mystŽrieux souffle leur avait fait Žviter ; et tous deux prenaient conscience qu'ils Žtaient habitŽs par la Vie qui Žtait prŽsence divine, qui Žtait prŽsence du "ThŽos Agnostos" !".[2]
De 1930 ˆ 1939, il Žcrit plus de 15 pices de thŽ‰tre, scŽnario de film, opŽrette, pice radiophonique. Avec la collaboration, entre autre, d'Alfred Tirard, de Jean Picavet. Ces pices sont jouŽes en province, et ˆ Paris aux thŽ‰tres : Fontaine, ComÏdia , des Arts , Albert Ier, T.N.P, etc... il semble que son succs se confirme, jusqu'ˆ avoir deux pices jouŽes simultanŽment : la Grande ExpŽrience et les Trois Voyages.[3]
Le sens profond de la psychologie et de l'humanisme imprgne les propos de ses personnages. Deux pices sont reproduites en livre Žlectronique, comme illustration de cette pŽriode[4].
Mais cette phase de son existence se termine. Comme l'Žcrit Jacques Duchaussoy1 : "C'est alors qu'une voix intŽrieure qui lui avait dŽjˆ sauvŽ la vie au cours d'un combat d'avions lui dit : "Veux-tu le succs sur cette terre ou la rŽussite dans la Mission dont tu te sens chargŽ ?"
Sans hŽsiter, il choisit la porte Žtroite qui mne ˆ la Connaissance et ˆ l'Amour."
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Son amour au service de l'homme.
Il est d'abord un guŽrisseur, trs efficace. L'esprit de bŽnŽvolat et de dŽvouement est en rŽsonnance avec ce Cardal, personnage de sa pice de thŽ‰tre : LE GUƒRISSEUR.2
Puis il se voue ˆ une autre forme de guŽrison : celle de l'‰me. Non selon une forme mystique, mais scientifique et expŽrimentale.
Ce qui lui fait rencontrer dans le monde : savants, philosophe scientifiques et hommes de Foi de son Žpoque.
En particulier sa sympathie pour le RP TEILHARD DE CHARDIN est bien connue.
Ses essais refltent bien son intŽrt pour les dŽcouvertes scientifiques ; des classifications des espces, d'Aristote, jusqu'ˆ l'atome des physiciens modernes.
C'est un rŽsistant pendant la deuxime guerre mondiale. MobilisŽ en 1939, il est arrtŽ dŽs son retour ˆ Paris par la Gestapo qui ne peut rien contre lui. Il entre alors dans le rŽseau de Lattre de Tassigny.
A la LibŽration,
en 1945, il fonde "sur le conseil de son "Seigneur" l'Ordre de
la Croix blanche universelle, au 3 rue VŽzelay, Paris 8e, et dont, prŽcise
Jacques Duchaussoy, "l'Žcusson Žtait de pourpre ˆ la croix d'argent
(les couleurs de son ma”tre spirituel), alŽsŽe en pointe et chargŽe en ab”me d'un
cercle de l'un en l'autre."
Deux thmes, exposŽs dans le texte fondateur[5] de l'Ordre de la Croix blanche universelle mŽritent toute l'attention des lecteurs modernes :
Ë une Žpoque o le travail collectif reprŽsente de plus en plus une aspiration des peuples, la manire d'Žchanger entre Žgaux nous donne une ligne simple de conduite scientifique.
D'autre part, la mise en garde contre l'influence sectaire est, de plus, d'une acuitŽ Žclatante en ce dŽbut de millŽnaire qui voit la prolifŽration des faux gourous, des pseudos guides, des dŽrives sectaires, et la recrudescence des intŽgrismes, d'Orient comme d'Occident.
Aprs guerre, il Žcrit dans des revues[6], fait des confŽrences, par "amour du "service de l'homme" comme le dit Jacques Duchaussoy.
La devise de l'Ordre de la Croix blanche universelle n'est-elle pas : "L'homme au service de l'homme".
Par une sŽrie de confŽrences en Allemagne il Ïuvre ˆ libŽrer ce peuple de son complexe de dŽfaite. Il participe ˆ la rŽconciliation franco-allemande qui va tre l'axe, est-ouest, de la future civilisation europŽenne.
Dans un Cahier de notes : RŽflexions sur l'Allemagne en 1952, il commence ainsi :
Trois points doivent servir de base ˆ tout dŽveloppement d'action en Allemagne:
a) La crŽation, la mise sur pied d'une doctrine purement europŽenne, sans arrire-pensŽe d'hŽgŽmonie ni d'utilisation de l'Europe par l'Allemagne qui exprimerait ainsi une volontŽ de puissance.
b) Le sens que l'action et que la mission de l'Allemagne est tournŽe non pas vers l'Ouest, mais vers l'Est et que son influence ne peut tre bŽnŽfique que vers l'Est.
c) La renonciation ˆ ses luttes partisanes qui morcellent effectivement l'entitŽ morale allemande, qui l'Žpuisent, qui diminuent sa facultŽ de rayonnement....
... Ces trois points peuvent tre ŽvoquŽs et signalŽs ˆ des Allemands de valeur et ˆ des Allemands qualifiŽs qui eux-mmes se chargeraient de la dŽvelopper, de comprendre leur utilitŽ. ...[7]
Son essai : EUROPE, HUMAINE AVENTURE en est une synthse.
Mais cette "dŽmarche humaniste lui est souvent reprochŽe par des rŽsistants plus ou moins valables qui n'avaient pas compris le but de sa mission."
De mme, il espre voir un jour l'axe nord-sud accoucher d'une Nouvelle Civilisation, par cette seconde rŽconciliation entre l'Islam et la ChrŽtientŽ, comme il l'Žcrit dans deux de ses Essais : L'ISLAM ET LA CHRƒTIENTƒ, suivi de PREMICES D'UNE CIVILISATION NOUVELLE, MŽditerranŽe et Eurafrique.
En 1957, il fait des voyages d'Žtude: au Mont Athos, o il est reu par le SupŽrieur d'un monastre ; se rend au Liban en bateau, o des personnalitŽs Druses importantes attendaient sa venue, en particulier leur actuel "Vieux de la Montagne" qui le reut comme un frre" Žcrit Jacques Duchaussoy.
Il continue les confŽrences et les entretiens en France jusqu'en 1968.
Il travaille avec des groupes selon les principes de la Croix Blanche. Les rŽunions, comme les confŽrences, Žtaient gratuites. En voici une description par une personne qui l'accueillait chez elle, en province.
"Dans son enseignement la "prise de conscience" Žtait la partie trs complexe et ardue. Pendant 12 ans il est restŽ sur cette question, y revenant chaque fois que nous nous rŽunissions. Peu ˆ peu, la lumire s'est faite.
Pendant trois ans, nous avons eu une rŽunion tous les mois, puis les rŽunions se sont espacŽes, jusqu'en dernier, ˆ une fois tous les trois mois. La dernire eut lieu au printemps 1968. Au dŽbut, j'avais rŽuni vingt personnes, puis trente ; nous sommes restŽs ˆ ce chiffre plusieurs annŽes. Ensuite, jusqu'ˆ la fin, nous Žtions soixante-dix. Chaque fois qu'il venait, il nous apportait des papiers ˆ mŽditer et des livres."
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Un humanisme chaleureux et plein d'humour gŽnŽreux.
Sur cette seconde pŽriode de son existence, des tŽmoignages permettent de mieux nous rendre compte de l'aide concrte qu'il apporte.
Bien que n'utilisant pas en public des capacitŽs dites surnaturelles, sachant que les pouvoirs occultes ne prouvent pas l'ŽlŽvation d'‰me et conditionne bien plus par l'aspect merveilleux auquel tant de gens sont attachŽs, il lui arrivait parfois, en privŽ, de manifester sa vision d'ŽvŽnements ˆ venir, ou de faire preuve de tŽlŽpathie, ou de guŽrir, comme le racontent des tŽmoins de l'Žpoque.
L'effet produit par sa pensŽe vivante, lors de confŽrence, est peut-tre bien plus significatif. Voici ce qu'en dit une personne qui assistait ˆ ces rŽunions privŽes. " Lors de ses confŽrences, il fallait faire preuve de beaucoup d'attention et de volontŽ pour suivre ses propos simplement exprimŽs, mais qui nous Žlevait sur des sommets. Cependant, en sortant, on se sentait plein de tonus et de joie. Et cela durait plusieurs semaines aprs son dŽpart. Toutes les anxiŽtŽs Žtaient comme gommŽes. Et puis nous retombions dans le train-train quotidien. Mais un pas dans la connaissance de soi Žtait fait, et nous donnait le gožt d'aller plus avant...".
Connaissant les diffŽrentes Žcoles scientifiques, philosophiques, ŽsotŽriques, psychologiques... il en extrayait l'essence pour en parler toujours avec des mots simples.
Les conseils individuels qu'il prodiguait, en particulier aux plus jeunes de ses auditeurs, procŽdaient de l'interrogation et surtout du BON SENS humain. Il faisait rŽflŽchir au sens Žtymologique des mots (que signifie... accoster ? ...innocent ?...) ou usait du Paradoxe (indivi-dualitŽ !... Se reporter au texte,...). Lorsque les questions portaient trop sur l'avenir, il rŽpondait souvent : "Vous verrez bien!" laissant au libre-arbitre de chacun sa pleine possibilitŽ. Aux questions d'ordre secondaires, les rŽponses Žtaient nettes et lapidaires. Point n'Žtait besoin, sans doute, de dŽpenser de l'Žnergie mentale ˆ des cogitations inutiles !
Parfois, ˆ bon escient, il savait user d'acuponcture psychologique, comme ces moines Zen qui donnent un coup de b‰ton sur l'Žpaule du disciple assoupi ou distrait. Voici une anecdote savoureuse. Ë une auditrice lui demandant :
- "Donnez-nous une recette pour nous libŽrer, Monsieur karquel", il rŽpond du tac au tac :
-"Ë quoi sert-il d'avoir des recettes lorsqu'on est mauvaise cuisinire ?...!".
Cela avec beaucoup d'humour – une de ses qualitŽs constante –, infiniment de respect pour la personne et un profond amour. Car, cette auditrice s'Žtait elle-mme rendue ridicule alors qu'il venait de parler pendant une heure du moyen de se libŽrer. Mais plut™t que d'Žtouffer la bourde et laisser chaque personne de l'auditoire refouler cette gne ainsi crŽŽe et se conditionner, soi-disant pour sauver la face, il aidait chacun ˆ se dŽconditionner par l'Humour. Cette anecdote peut sembler bien anodine aux gŽnŽrations actuelles. Mais il faut la replacer ˆ son Žpoque : les annŽes 60, et ces milieux bourgeois, trs formalistes, o cette rŽponse dŽtonna littŽralement !
Un autre exemple de sa faon de suggŽrer sans dire nous est contŽ par celui qui Žtait un adolescent alors. "J'Žtais tout seul au salon avec Monsieur Karquel. Comme je lui posais timidement , d'une voix claire, une question, il me rŽpondit : "Quoi ?...!", semblant descendre de son"nuage" puis y remontant aussit™t. Et ˆ mesure que j'essayais de m'expliquer, il me refit le coup du "Quoi ?" puis remontait "lˆ-haut" ! Sur le moment j'Žtais trs ŽtonnŽ, et mme choquŽ, car je le considŽrais comme une personne trs courtoise, et ce "quoi" et cette apparente indiffŽrence me semblait bien impolie et non conforme ˆ ce que je connaissais de lui. Ce n'est que bien plus tard que je compris qu'il jouait de cette manire thŽ‰trale pour m'aider ˆ Žlever ma conscience au-dessus de mon personnage". Comme ce Saint Jean de LŽonard de Vinci qui indique le ciel du doigt et du regard."
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Une pensŽe ˆ redŽcouvrir ou ˆ dŽcouvrir.
En ce dŽbut du XXIme sicle, nombreux sont encore les personnes qui ont connu AndrŽ Karquel, directement, ou par leur parents et leurs grands-parents. Sa pensŽe reste d'une actualitŽ surprenante, et d'une utilitŽ philosophique Žternelle.
Outre les essais dŽjˆ citŽs ˆ propos de la civilisation, ses "papiers"[8] servant d'amorce aux rŽunions, et ses autres essais, tous insistent sur la nŽcessitŽ absolue pour l'homme de se bien conna”tre, de se dŽbarrasser des divers et nombreux conditionnements en les dŽfaisant "fil par fil", selon son expression favorite.
"Il est vrai que rien ne peut tre rŽalisŽ dans le monde le mieux choisi de nous-mmes et dans le moment le plus opportun, sans qu'une longue suite de mutations antŽrieures ne nous ait prŽparŽ dŽjˆ au niveau o la conscience participe ˆ une transformation de faon ŽveillŽe. Et c'est la conscience qui est amenŽe ˆ accepter l'installation de la patience dans le processus d'Žvolution. [9]
Quatre autres essais mettent l'Homme au cÏur du sujet, comme il l'est d'ailleurs dans toute son Ïuvre.
L'HOMME A LA MESURE DE NOTRE TEMPS
...Les Žlites s'entretenaient gravement de ce qu'il y avait lieu de faire pour sauver notre civilisation de sa perte.... Eh bien nous flirtons encore aujourd'hui avec l'humanisme pour nous sortir du trouble et de la confusion qui rgnent toujours dans notre sociŽtŽ humaine. Ce n'est peut-tre pas un tort ; mais nous avons le sentiment vague de ne pas savoir de quoi nous parlons quand nous prŽtendons rŽhabiliter l'humanisme. En consŽquence, il est bon que l'on se demande qu'est-ce que l'humanisme, ne pensez-vous pas ?...(extrait de la jaquette)
EVEIL DE L'HOMME NOUVEAU
...Le monde vit actuellement dans l'angoisse, car le monde ne comprend pas ce qui arrive, mais il a la prescience d'un proche bouleversement. Vaincre l'angoisse, c'est d'abord se conna”tre, c'est Žveiller l'homme vrai qui est en nous. Le mal du monde, alors, sera vaincu. ...(extrait de la jaquette)
L'ALCHIMISTE DU NOUVEL AGE
... Certainement vous consentez ˆ admettre que des hommes font, de nos jours, quelques rves o se compla”t une ingŽnuitŽ enfantine; mais, pensez-vous, ces rves ne s'enivrent plus des vapeurs qui s'Žchappaient des cornues, des alambics, des athanors, des pŽlicans, de tout un arsenal qui encombrait l'antre d'un docteur Faust ou la demeure dŽlabrŽe d'un Astarac, et qui recevait la visite des sylphes et des salamandres! Ces rves sont d'un temps ˆ jamais rŽvolu.... (extrait de la jaquette)
SORCIER HOMME ET DIEU
...Dans ce livre, l'Auteur, s'appuyant sur la science et ses dernires dŽcouvertes et sur de nombreux textes sacrŽs, montre que la voie royale est toujours ouverte ˆ l'Homme qui a des yeux pour voir, un cÏur pour aimer, une intelligence pour comprendre.
La voie est ouverte - une route et un compas - qui conduit o la Parole perdue se fait entendre ˆ celui qui a des oreilles pour la percevoir, lˆ o l'Auteur vous souhaite d'arriver. .... (extrait de la jaquette)
Son style Žcrit, trs ciselŽ, prŽcis, imagŽ et sensible est dans une belle langue classique, que l'on trouve par exemple chez Francis Bacon[10]. La longueur de certaines phrases peut surprendre le lecteur moderne, habituŽ au style journalistique. Mais cette forme est familire au domaine scientifique, d'une part, et d'autre part elle imprime un rythme ˆ la pensŽe propice ˆ la rŽflexion philosophique. Dit, il prend une dimension musicale supplŽmentaire. Les trois extraits sonores disponibles sur ce site, de textes dits par AndrŽ Karquel, en sont une illustration.
Sa rŽflexion attire l'attention du lecteur sur l'harmonique des mots :
"Soulignons qu'il est bon de savourer l'Žmanation qu'un mot, qu'une expression spontanŽe, qu'un symbole de qualitŽ propage dans les espaces infinis de la conscience"...
"Heureux, peut‑on dire, sont ceux qui peroivent les harmoniques, les sens ŽtagŽs le long d'une gamme ascendante de prises de conscience ou d'arpges successifs et de plus en plus subtils au fur et ˆ mesure qu'ils expriment l'Žpanouissement d'une conscience"[11].
Chacun pourra se rendre compte de la qualitŽ et de l'ŽlŽvation de cette pensŽe au travers des extraits de texte reproduits dans cette biographie, et de la rŽŽditions libre des livres Žlectroniques de ses ouvrages ŽpuisŽs, gr‰ce ˆ la gŽnŽreuse autorisation de son petit-fils.
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Il quitte son corps le 24 fŽvrier 1969, dans sa 80me annŽe,
au bord du lac LŽman, lˆ o il rŽsida ˆ la fin de son existence. On trouve sur sa pierre tombale l'Žpitaphe qu'il avait rŽdigŽ :
"Ami, ne me cherche pas ici, je n'y suis point ; je suis partout o il y a la Vie."
Il laisse son testament spirituel dans son dernier essai publiŽ en 1970 : LA TRAGƒDIE COSMIQUE DE LA CONSCIENCE.
C'est le rŽsumŽ de l'expŽrience d'une longue existence vouŽe ˆ l'Žpanouissement de la conscience, le testament philosophique d'un homme extrmement ŽvoluŽ qui, sans rel‰che, a soulevŽ les voiles de l'ignorance et dŽnoncŽ les erreurs du comportement humain.
Se situant ˆ un niveau de conscience peu courant, AndrŽ KARQUEL, loin de se retirer du monde et de son agitation, a voulu Žclairer pour tous les aspects subtils qu'il percevait.
Le service Žtait pour lui joie dans le partage et nous sommes trs nombreux ˆ lui devoir la dŽcouverte d'un sens nouveau ˆ une existence trop souvent conditionnŽe par de faux problmes.
Il nous a toujours accompagnŽs sur le chemin difficile de la recherche du RŽel, non pas en nous tenant la main, mais en nous laissant, face ˆ nous-mmes, tenter nos propres expŽriences.., quitte ˆ nous faire dŽcouvrir ensuite la direction juste.
Il fut - ou plut™t IL EST - de ceux qui, dans leur existence, apportent ˆ l'Homme non pas l'espŽrance mais la rŽvŽlation de sa mesure, de sa raison et de son devenir.
(extrait de la jaquette)
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ƒcriture
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Compteur1
[1] Reproduite dans Mystre et mission des rose+croix, pages 220-222, Ed du Rocher (plus au catalogue).
[2] L'Islam et la ChrŽtientŽ, p.54
[3] La liste des principales pices sont dans la partie : Ïuvres.
[4] LE GUƒRISSEUR, REMEMBER
[5] Voir au chapitre Choix de textes
[6] Voir au chapitre Choix de textes – (ConfŽrences & Articles de Presse )
[7] Lire la suite au chapitre Choix de textes – ( Civilisation – Allemagne )
[8] Une selection de ces textes sont reproduits dans la partie : Choix de textes
[9] LA TRAGEDIE COSMIQUE DE LA CONSCIENCE
[10] Îuvres de Bacon de Francis Bacon, Francis Marie Riaux Paris 1843, consultable intŽgralement sur Internet .
[11] La tragŽdie cosmique de la conscience, p 72, p108
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